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Le télescope spatial James Webb (JWST) a encore frappé fort en offrant des détails sans précédent sur la super-Terre 55 Cancri e, située à environ 41 années-lumière. Les observations, publiées en mai 2025, confirment que cette planète rocheuse, deux fois plus grande que la Terre, est probablement recouverte d’un océan de magma global.
Les données de l’instrument infrarouge MIRI du JWST indiquent que la planète est plus froide que prévu, suggérant la présence d’une atmosphère secondaire substantielle, riche en dioxyde ou monoxyde de carbone. Cette atmosphère, potentiellement issue du dégazage de l’océan de magma, pourrait expliquer la redistribution de la chaleur autour de la planète. 55 Cancri e devient ainsi un laboratoire exceptionnel pour étudier l’activité volcanique extrême et l’interaction entre la surface en fusion et l’atmosphère sur les planètes rocheuses.
Une autre avancée majeure, également permise par le JWST, est la détection de vapeur d’eau dans l’atmosphère de GJ 486 b, une exoplanète en orbite autour d’une naine rouge à seulement 26 années-lumière. Bien que la planète elle-même soit probablement trop chaude pour abriter la vie telle que nous la connaissons (avec une température de surface d’environ 430°C), cette découverte est capitale.
C’est la première fois que de l’eau est détectée de manière concluante dans l’atmosphère d’une planète rocheuse orbitant une autre étoile. Les scientifiques pensent que la vapeur d’eau pourrait être maintenue par une activité volcanique, qui libère de la vapeur depuis l’intérieur de la planète. Cette découverte prouve que les planètes rocheuses autour des naines rouges peuvent conserver une atmosphère et de l’eau, des ingrédients clés dans la recherche de mondes habitables.
Les astronomes ont mis au jour un système planétaire extraordinairement stable et harmonieux nommé HD 110067, à environ 100 années-lumière. Ce système abrite six planètes, toutes de type « sub-Neptune », dont les orbites sont dans une résonance mathématique quasi parfaite.
Leurs périodes orbitales suivent une chaîne de résonance précise (3:2, 3:2, 4:3, 4:3, 3:2), une configuration si ordonnée qu’elle suggère que le système n’a subi aucune perturbation majeure depuis sa formation il y a plus d’un milliard d’années. De telles « reliques » planétaires sont extrêmement rares et précieuses. Elles offrent un aperçu inestimable des conditions initiales de formation des planètes et de leur évolution paisible, contrastant avec notre propre système solaire qui a connu une histoire beaucoup plus chaotique. L’étude de ce système pourrait aider à affiner nos modèles sur la naissance des systèmes planétaires.
Enfin, une avancée méthodologique notable vient du côté de l’analyse des données. Des chercheurs de plusieurs institutions ont développé de nouveaux algorithmes basés sur l’intelligence artificielle pour passer au crible les montagnes de données recueillies par des télescopes comme le TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite).
Ces nouveaux outils de machine learning se révèlent beaucoup plus efficaces pour détecter les signaux de transit planétaire, en particulier pour les planètes de petite taille ou celles orbitant des étoiles à l’activité variable, dont la lumière fluctue de manière complexe. En 2025, cette approche a déjà permis de valider des dizaines de nouvelles exoplanètes qui avaient été manquées par les analyses traditionnelles, accélérant ainsi considérablement le rythme des découvertes.
Écrit par: La rédaction